C'est bien connu : le tabagisme est très répandu chez les schizophrènes. Est-ce parce qu'ils sont plus nombreux à être anxieux ou vivre avec de la colère, la culpabilité ou de la dépression que la population générale? Est-ce que l'ennui y est pour quelque chose? Le chomage est courrant chez les schizophrènes. Y a-t-il un facteur génétique? Est que l'usage du tabac augmente le risque de psychose? Gurillo (en 2015) s'est penché sur la question. Il établit que : les participants psychotiques ont trois fois plus à risque de fumer. Les fumeurs sont un peu plus à risque de développer un épisode psychotique. L'usage quotidien de la cigarette peut accélérer d'un an le développement d'un premier épisode psychotique. 57% des personnes souffrant d'un trouble psychotique fumaient avant leur premier épisode. On peut aussi poser l'hypothèse que la nicltine serait une automédication. La nicotine est un vasoconstricteurpuissant. Elle réduit le diamètre de toutes les artères, y compris les artères coronariennes (donc lien avec les crises cardiaques) et cérébrales (donc nuisent à l'oxigénation du cerveau). La nicotine a d'autres effets sur le cerveau; elle améliore les capacités cognitives, l'attention, la mémoire et le filtrage sensoriel. Enfin, le tabac diminue la concentration (dans le sang) de plusieurs antipsychotiques. Enfin, certains fumeurs croient que l'abandon du tabac leur fera prendre du poids. Trois fumeurs sut quatre désirent arrêter - dans la population générale et chez les schizophrènes.
