mardi 23 juin 2009

Les Tasers sont-ils dangereux?

Le site le plus complet sur le pistolet Taser est le http://www.truthnottasers.blogspot.com/ .On peut y trouver la liste des victimes avec la date et la ville du décès, ainsi que toutes sortes de témoignages.
Le cas de Robert Dziekanski est documenté par la cbc au www.cbc.ca/news/background/tasers/video.html L'enquête publique a connu un rebondissement le 19 juin 2007 alors que l'équipe d'enquêteurs a découvert un courriel induquant que la GRC avait l'intention de se servir du Taser avant d'arriver à l'aéroport. Ceci contredit le témoignage des policiers. Le commissaire Thomas Braidwood, qui a déjà défoncé son budget et son calendrier, a indiqué qu'il était très irrité de ne pas avoir été informé avant de l'existance de ce courriel. Le courriel a été envoyé par le surintendant chef Dick Brent au comissaire Al MacIntyre. (Le Wayne dont il est question est Wayne Rideout, officier en charge de l'enquête de la police. Il se lit ainsi (ma traduction)
J'ai finalement parlé à Wayne et il m'a indiqué que les policiers n'ont pas reconnu un état de dékire agité mais avaient plutôt discuté des méthodes d'intervention en se rendant à l'aéroport : les policiers ont alors conclu qu'ils le zaperaient au Taser si il ne co-opérait pas.

L'enquête Braidwood sera prolongée. Des témoignages additionnels seront requis. La GRC a promis de coopérer.  (mise à jour du 24 juin 2015) L'agent Kwesi Millington de la gendarmerie royale du Canada a été condamné à 30 mois de prison pour parjure lors de son témoignage.
Pour la version officielle du fabricant, consultez leur site web au http://www.taser.com/
Vous y trouverez des commentaires de citoyens américains qui se sentent en sécurité maintenant qu'ils se baladent avec le modèle destiné au public! Le fabricant promet même de remplacer à ses frais un pistolet qui aurait été utilisé puis laissé derrière pour faciliter la fuite de son propriétaire. Il suffit de leur envoyer la facture d'achat et le rapport de police de l'incident.
Une version militaire est aussi fabriquée. Visionnez sur le site de Taser une simulation d'une opération militaire avec des innocents agités qui s'approchent des soldats en criant dans une langue étrangère (c'est une ligne de conduite dangereuse). Aver un Taser militaire, les soldats gardent un meilleur controle de la situation. Ils zappent d'abord puis ils utilisent un interprète après que les suspects aient été maitrisés.

samedi 20 juin 2009

Dans le cadre du programme intergir...

Des personnes sélectionnées pourront participer aux projets d'été suivants:
Jardinage : nous avons un terrain à la base de plein air de Longueuil pour cultiver des légumes
Randonnées encadrées en vélo
Cours d'informatique (merci à ceux qui ont donné un ordinateur)
Randonnées encadrées à pied
Sorties
Cours d'estime de soi
Cours de français

Le cheminement passera par les étapes suivantes:
Développement individuel - budget et planification ddes repas
Socialisation - mise en forme physique
Fonctionnement personnel - entretien du logement et des vêtements, premiers soins
Organisation professionnelle - ordinateur, diction, français (pour préparer pour l'emploi)

Les 6 participants seront accompagnés par Mme Couillard et M. Parent.

vendredi 5 juin 2009

Fous à délier

Réaction au film « fous à délier » présenté le 31 mai à la Cinémathèque Québecoise.

Le film nous présente plusieurs personnes qui ont été hospitalisées en psychiatrie. Paolo n’est pas admis à l’école primaire parcequ’il refuse de rester assis à son pupitre pendant des heures. En guise de protestation, il brise des objets. Quand on lui demande ce qu’il voudrait faire, il répond qu’il aimerait travailler. On aime bien Paolo et on se demande pourquoi le système d’éducation italien est si rigide qu’il ne permet pas à un jeune de bouger davantage. On est aussi porté à se demander ce qu’il arrive des jeunes Québecois qui se trouvent dans une situation semblable surtout dans les communautés autochtones ou parmi les immigrants qui ont de la difficulté à comprendre le français.
On rencontre des parents qui ont acceuilli dans leur foyer six enfants jugés « irrécupérables ». Leur état s’est beaucoup amélioré rapidement.
Une patiente agée nous parle de ses 35 ans d’asile dont 5 attachée aux poignets et aux chevilles.
Un orphelin nous parle de sa surprise quand il a vu une automobile pour la première fois (il a eu peur!).
Des handicapés intellectuels ont été intégrés à une manufacture. Au début, les patrons ont été très réticents. Ils auraient préféré faire un don de charité et ne pas changer leur routine. Mais les ouvriers ont insisté et ils ont découvert des valeurs humaines de contact, de leadership, de partage et d’entraide. Les employés handicapés travaillent à temps partiel et pour eux leur nouvelle occupation est si importante que l’un d’eus a déchiré les samedis et les dimanches d’un calendrier!

Vancouver : l'Amsterdam du Canada

Le downtown Eastside de Vancouver est un quartier en décomposition où les seules entreprises légitimes sont des prêteurs sur gages, des bars, des hôtels minables et des agences d’encaissement de chèques. Lors d’une randonnée dans le quartier, on voit des personnes qui fument ouvertement du pot, du crack ou de la méthamphétamine. Les aiguilles discartées sont partout et le promeneur se fait offrir des substances de toutes sortes. Le taux de cambriolages est quetre fois plus élevé à Vancouver qu’à New York et les crimes impliquant une arme à feu se maitiennent au double de la moyenne nationale. Dans Le Devoir du 20 août 2008, Pierre Véronneau rapporte avoir été menacé deux fois à quelques minutes d’intervalle le matin.
C’est dans cette jungle urbaine que le site d’injection supervisées Insite a ouvert ses portes en septembre 2003. Tous les jours, entre 700 et 1000 clients se présentent entre 10 heures et 3 heures du matin et donnent leur nom ou un pseudonyme. Puis, lorsqu’une des douze loges devient disponible, le drogué peut utiliser la seringue et l’aiguille propres mis à sa disposition pour s’injecter la substance qu’il s’est procurée dans la rue auparavant. Les infirmières d’Insite s’occupent des « overdoses » ( plus de 1000 interventions de ce type à ce jour), exercent un certain niveau de supervision, réfèrent à des services de désintoxication, s’occupent des plaies, offrent des tests de SIDA, offrent des consultations pour les vaccins, réfèrent aux services sociaux et font circuler une liste de clients dangereux aux prostituées. Les clients peuvent ensuite utiliser un salon où ils socialisent avec jus et café pendant que les drogues font effet.
Jusqu’à maintenant, on n’est pas survenu de mortalité à Insite.
Les preuves des torts infligés à la société par les drogues sont évidentes à Vancouver qui est devenu l’Amsterdam d’Amérique. Si le coût des drogues pose problème, ce n’est pas en les rendant moins chères ou plus facilement disponibles qu’on réduira la criminalité qu’elles causent.
Le 27 mai 2008, le juge Ian Pitfield ordonne que d’ici au 30 juin 2009, la loi sur les substances controlées et les drogues s’accorde avec la charte des droits mais le gouvernement a porté ce jugement en appel.
Comment peut-on justifier que des professionnels de la santé comme des infirmières aident des personnes vulnérables à s’injecter des substances de qualité et dosage inconnus, comportant souvant des substances qui ne pourraient même pas être prescrites?
L'optique de la réduction des méfaits est souvent utilisée : philosophie au www.ihra.net/whatisharmreduction . La justification économique de Insite a été étudiée par Bayoumi et Zaric dans le Canadian Medical Journal, 2008 178(11) , pages 1143 et suivantes voir aussi Wood , E CMAJ, Addiction, Canadian Journal of Health Policy, 2006 et 2004, cité dans Canadian Nurse, avril 2009. Nous ne sommes pas convaincus du bien-fondé de cette optique.
Un document intéressant vient d'être mis à la disposition du public :Bevel Up: Drugs, Users and Outreach Nursing. Ce DVD de 45 minutes en anglais est disponible à l'ONF (co-production avec le BC center for Disease Control)

Voici ce que la juge Hélène Morin de la Cour du Québec a déclaré en condamnant Lionel Gauthier, Richard Dubé, François Latourelle et Antonio Miliutto : « Celà fait quatre ans que je suis juge et c’est la première fois que je condamne des individus accusés de trafic de cocaine. Mais tous les jours, je juge des gens qui ont commis des crimes sous l’emprise de la drogue. Je vois des individus et des familles brisés. Je considère que vous êtes responsables de cela. Si je pouvais additionner toutes les condamnations que j’ai prononcées en raison de la drogue, vous seriez en prison pour le restant de votre vie!