mardi 27 février 2007

Gestion de services psychiatriques par cas

Les soins psychiatriques aux États-Unis : de plus en plus le système de soins est le "Managed care"
En vertu de ce système, les assureurs signent des ententes avec certains hôpitaux qui leurs garantissent un taux quotidien bas et les soins doivent être approuvés d'avance par un gestionnaire de cas de l'assureur. Le psychiatre qui s'est entretenu avec le patient doit ensuite obtenir l'autorisation du gestionnaire de cas pour un séjour à l'hôpital s'il le juge nécessaire. La durée de l'hospitalisation pose alors souvent un problème. L'assureur va insister pour un séjour aussi court que possible mais le psychiatre est responsable si un patient suicidaire reçoit son congé trop vite. Entre temps, les coupures sont apparentes partout.
Un hôpital universitaire important qui justifiait
110,000 journées-patients a été réduit à 69,000! Et sa durée moyenne d'hospitalisation a chuté de 30 jours à 13 jours ! Les coupures dans les divers services ont permis de diminuer le
coût moyen d'hospitalisation de 700$/jour à 535$/jour. Un autre hôpital offrait ses services à 400$/jour, ce qui maintenait une pression pour couper des postes. Comment réagir? En ré-organisant, en fusionnant des services, en offrant des services à la sous-traitance comme la nourriture, la buanderie et le jardinage. Les services de psychiatrie sont méconnaissables : des unités ont été fermées, déménagées, conçues pour un octroi spécial temporaire… Avec moins de personnel et des patients plus malades, le moral du personnel qui reste est bas et le climat de travail est dur…
Aux États-Unis en 1990, le système médical (incluant la psychiatrie) coûte plus de 600,000,000,000$.
Dès 1994,on atteint presque 900,000,000,000$! Ou un ordre de grandeur de 3,000$ par personne par an. Serrer la vis en psychiatrie a eu certains effets positifs. Les longues hospitalisations pouvaient sur-protéger les patients.
On avait tendance à hospitaliser pour le maximum du régime d'assurance du patient, un maximum qui est souvent moindre en psychiatrie que pour les autres services médicaux. Les coûts sont plus élevés dans les hôpitaux affiliés à une université pour couvrir l'encadrement des résidents et des étudiants et parce que les cas lourds y sont référés.

Dans les unités de soins, on ne reçoit que les patients en crise. Ils doivent souvent être très médicamentés à leur arrivée et ils sont souvent en furie contre le personnel soignant. Dans les années 80, l'hospitalisation pouvait durer jusqu'à la prise de conscience de leur état et ils pouvaient quitter le sourire aux lèvres en remerciant le personnel. Maintenant, les patients ont leur congé plus vite, souvent avant que leur fidélité au traitement soit acquise. Nombreux sont ceux qui sont encore fâchés contre leur psychiatre et l'équipe soignante à leur départ. Dans ces cas, il est juste de dire qu'ils n'ont pas accepté leur nouveau milieu de vie ni la pertinence des médicaments anti-psychotiques. Et avec tout ce va-et-vient de patients qui ont un court séjour, les tâches administratives lourdes d'entrée et de sortie doivent être assumées par le personnel surchargé.
Certains patients ont un trouble de la personnalité en plus d'une maladie mentale. Les assureurs ne couvrent alors que la maladie malgré les complications familiales et personnelles présentes.

Les assureurs reculent devant besoins de psychothérapies surtout par psychiatres et même si un médicament psychotrope a été prescrit.
La plupart des contrats d'assurance prévoient un déboursé annuel maximum moindre pour les troubles psychiatriques que pour les autres problèmes médicaux.
Les psychiatres ayant moins de temps à consacrer à leurs patients, le rôle qu'ils jouent s'est transformé en chef d'équipe (une équipe formée d'infirmières, psychologues, travailleurs sociaux, etc.) et le rôle privilégié qu'ils avaient avec leurs patients a été amoindri.

La continuité des soins peut être compromise quand le patient est transféré d'un hôpital à l'autre parce que c'est avec le deuxième que l'assureur contracte ou parce qu'il n'y a plus de lits libres dans le premier. Ces déménagements de dossier rendent le diagnostic et les prescriptions de médicaments moins fiables.

le rapport Kirby

Le rapport Kirby
De l’ombre à la lumière.

Le rapport Kirby contient des suggestions louables. Il identifie de nombreux problèmes du système médical canadien en insistant sur les responsabilités du gouvernement fédéral : code criminel, toxicomanie, autochtones, forces armées, anciens combattants, GRC, réfugiés, fonctionnaires fédéraux, recherche. Le rapport est tourné vers l’avenir et encourage les tendances actuelles suivantes : défense des droits des patients, intervention précoce, troubles concomitants, télésanté, services communautaires, prévention, éducation.
Malgré les ressources limitées, les besoins sont nombreux :
Stigmatisation, p.12, p.252, p.497
Logement
Travail, chap. 8
Services psychiatriques,
Recherche, chap. 11
Toxicomanie, chap. 9


Le rapport prône la formation d’une Commission canadienne de la santé mentale qui devrait voir le jour dès septembre 2006 et aurait au départ un budget annuel de 17,000,000 $. Au départ, les fonds seraient distribués de la façon suivante : 5,000,000 $ pour une campagne contre la stigmatisation, 6,000,000 $ pour un Centre d’échange des connaissances et 6,000,000 $ pour le fonctionnement de la commission.
De plus, Kirby recommande un fonds de transition en santé mentale dont la gestion serait assurée par la Commission canadienne de la santé mentale. Ce fonds de transition devrait disposer de 215,000,000 $ par an pour aider les services communautaires, 224,000,000 $ par an d’aide au logement, 50,000,000 $ serait versé aux provinces pour les aider à faire face aux troubles concomitants. Des recommandations additionnelles pour lesquelles Kirby a proposé un budget incluent : 2,500,000 $ aux provinces pour concrétiser les plans de télésanté, 2,500,000 $ pour les programmes d’entraide de soutien par les pairs, un engagement immédiat de 25,000,000 $ additionnel pour la recherche ( à être administré par l’Institut de recherche en santé du Canada).
Le coût total de ces mesures est donc de 536,000,000 $ par an.
La recommandation de Kirby qui a fait le plus parler d’elle lors de la parution du rapport Kirby est sa proposition d’affecter 5 cents par consommation des droits d’accise sur l’alcool aux soins de santé mentale. Le gouvernement recevrait ainsi 269,000,000 $ de la vente de vin et spiritueux et 209,000,000 $ viendrait de la vente de bière pour un total de 478,000,000 $.
Les coûts de d’autres recommandations du rapport ne sont pas évalués incluant :
Que les prestations de compassion soient offertes pendant au plus six semaines à toute personne qui prend congé pour s’occuper d’un membre de sa famille atteint d’une maladie mentale qui risque l’hospitalisation ou l’emprisonnement ou l’itinérance. (14)
Que par le Fonds de transition, de meilleurs services soient offerts aux aidants naturels. (15)
Que les enseignants reçoivent une formatio sur la détection précoce de la maladie mentale. (17)
Que les élèves soient informés à l’école au sujet de la maladie mentale et qu’on cherche à réduire la stigmatisation et le discrimination. (18)
Que, par le Fonds de transition, des services à domicile soient institués, incluant le support et le logement des aînés. (27)
Que les aînés atteints de maladie mentale vivant chez des aidants familiaux soient admissibles à tous les services de santé et de soutien qui leur seraient offerts s’ils vivaient seuls. (28)
Améliorer les services de santé mentale dans les établissements de longue durée. (29)
Que les employeurs accroissent le nombre de séances de counseling offertes dans le cadre des Programmes d’aide aux employés. (33)
Que le Fonds d’intégration pour les personnes handicapées mette en œuvre un programme d’assistance à l’emploi pour aider les personnes ayant une maladie mentale à trouver, conserver ou créer leur emploi. (34)
Que les prestations d’aide sociale et les revenus que le prestataire peut toucher sans pénalité soient augmentés. (36)
Que les critères d’admissibilité au Régime de pensions du Canada-Invalidité soient relâchés dans les cas de diagnostic de santé mentale et que, pour encourager l’embauche, les employeurs n’aient pas à cotises au RPC pour leurs employés atteints d’une maladie mentale. (37)
Que l’on facilite l’admissibilité aux prestations de maladie de l’assurance-emploi pour les personnes souffrant de maladie mentale. (38)
Que le crédit d’impôt pour personnes handicapées soit plus généreux et plus accessible. (39)
Que les médecins de famille reçoivent des formations sur l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale et sur la consommation menant à la toxicomanie.(44)
Que le gouvernement du Canada augmente son financement de la recherche pour atteindre 1 % des dépenses consacrées aux soins de santé. (57)
Que le gouvernement fédéral crée une instance habilitée à enquêter sur les problèmes des services fédéraux ayant une incidence sur la santé mentale des autochtones. (69)
Que l’on fasse davantage pour les enfants exposés à la violence et la toxicomanie pour réduire la pression sur le système de traitement. (note 439)
Que le Service correctionnel fasse réaliser une évaluation de la santé mentale de chaque détenu dans la semaine de sa réception. (73)

W. Skinner du centre de toxicomanie et de santé mentale de Toronto estime que 30% des personnes chez qui la maladie mentale a été diagnostiquée éprouveront aussi des problèmes de consommation d’alcool ou de drogues au cours de leur vie. 37% des alcooliques et 53% des toxicomanes souffrent également d’une maladie mentale.
Le Comité sénatorial des affaires sociales reconnaît qu’il n’a pu consacrer aux problèmes de consommation autant d’attention qu’il le prévoyait. Il est conscient que le rapport porte principalement sur les problèmes de santé mentale et que les problèmes de consommation de drogues mériteraient un traitement approfondi.
Michel Perron s’exprimait ainsi devant le comité Kirby « le problème, c’est que les ministres doivent choisir entre les imageries à résonance magnétique et les toxicomanes. Or, ceux-ci n’ont pas de poids politique… »
De façon générale, les traitements en toxicomanie ne sont offerts qu’aux personnes qui ont décidé d’arrêter leur consommation et encore ils sont souvent inscrits sur une longue liste d’attente. Que fait-on des autres? Ils sont abandonnés par le système.
Étrangement, le Comité Kirby ne s’élève pas contre les programmes d’échange de seringues et le centre d’injection supervisé de Vancouver. (p. 239)
Le traitement de l’autisme par intervention comportemental intensif est coûteux et généralement pas défrayé par l’assurance maladie des provinces malgré son efficacité. Malgré le fardeau humain des autistes non-traités et le fardeau financier du traitement, le Comité ne se prononce pas de recommandation pour l’instant. La question fondamentale « l’autisme est-il une maladie mentale? » suscite la controverse.

confession

Éloge du pouvoir miraculeux de la confession

Vous est-il déjà arrivé de recueillir les confidences de quelqu’un qui a une faute sur la conscience? Ca vous est probablement arrivé à plusieurs reprises. Il est intéressant de noter qu’en parlant de sa faute, le confident fait un choix aussi sérieux que la faute elle-même. En en parlant à un autre humain, il s’est ouvert à un pardon, il peut s’attendre à recevoir des conseils, il a diminué la pression qui alourdissait son intellect.

Cette exigence de se confier nous accompagne tout au long de notre vie est présente même pour l’enfant. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons deux parents et que nous sommes nés dans un climat d’amour. La famille nous fournit une atmosphère de protection, d’apprentissage et de prise en charge de responsabilités.
L’école est notre prochaine étape pour notre instruction, notre instruction civique et notre socialisation. L’homme est un animal social ; nous devons donc choisir des amis, des coreligionnaires, des mentors, parfois un médecin ou un thérapeute. Les aspects les plus graves ne seront partagés que dans un cercle plus restreint : famille immédiate, thérapeute, ami intime.
La confession, c’est une célébration de la vie, une occasion de grandir, une façon de libérer sa conscience. Elle n’existe pas par pur hasard ; c’est une protection biologique contre l’anarchie voulue par Dieu, qui agit par personne interposée.
Le mécanisme de la confession est bien connu par tous les prêtres, tous les médecins et les autorités judiciaires. C’est ainsi que les prêtres reconnaissent chez tous les pénitents un pêcheur qui peut se faire pardonner si il adopte une bonne attitude. Les médecins voient chez les patients quelqu’un qui peut être opprimé par sa conscience et dont la racine du mal qui l’afflige passe par l’expression de ses faits et gestes ou par l’expression d’un fait troublant. Les autorités judiciaires connaissent le criminel comme celui qui a des complices ou qui est émotionnellement instable en attendant qu’ìl s’ouvre à quelqu’un.
Êtes-vous rongé par un péché ou un fait troublant? Vous avez beaucoup à gagner en confiant cette faute ; vous en serez libérés en expliquant ce qui s’est passé!

L'enquêteur correctoionnel est inquiet

Soins de santé mentale des prisonniers :
Le bureau de l’enquêteur correctionnel est inquiet

La proportion de prisonniers sous responsabilité fédérale ayant besoin de soins de santé mentale a plus que doublé au cours des dix dernières années`.
Une étude sur les services de santé dans les pénitentiers fédéraux a été publiée dans le numéro d’avril de la Revue canadienne de santé publique. (www.cpha.ca) Les lacunes des services de santé mentale ont été expliquées au comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie.

Le service correctionnel du Canada estime qu’il faut investir dans les quatre secteurs suivants :
1 – Évaluation médicale à l’admission (les employés de première ligne n’ont pas de formation spéciale sur les maladies mentales et la toxicomanie)
2 – Amélioration des 5 centres de traitement du service correctionnel (les centres provinciaux sont mieux équipés)
3 – Implantation d’unités de santé mentale intermédiaires dans les établissements existants pour mieux traiter les détenus.
4 – Meilleurs services de santé mentale dans la collectivité pour les délinquants en liberté conditionnelle.

29,500,000 $ ont été obtenus pour le point 4 sur 5 ans. Cependant, malgré l’appui de principe de la direction des services correctionnels, aucun fonds n’a été débloqué pour les trois autres points de la stratégie.
Pourtant, une évaluation à l’admission par du personnel formé en soins de santé mentale et toxicomanie améliorerait la sécurité et la réinsertion et permettrait une intervention plus efficace. Il est prévu qu’en octobre 2006 les services de santé prépareront une formation basée sur la thérapie comportementale dialectique et la réadaptation psychosociale.

Quelques autres points du rapport de l’enquêteur méritent notre attention. Dans l’année, il y a eu 7200 isolements préventifs si bien qu’à tout moment, la population des cellules d’isolement est d’environ 800. L’enquêteur correctionnel dénonce l’usage de restriction de ce type comme outil pour régler les différents et réduire les tensions. L’an passé, plus de 40% des délinquants placés en isolement ont passé plus de 60 jours en isolement préventif. Le service correctionnel a ouvert des unités de transition comme mesure qui permet une certaine interaction entre les délinquants mais on ne compile pas de statistiques à propos de ces unités. Dans son rapport de 1996, la juge Arbour recommandait que le recours à l’isolement soit une mesure confiée à un arbitre indépendant. Ce modèle n’a jamais été étudié par le service correctionnel même s’il est recommandé par l’enquêteur correctionnel et proposé par le ministère de la sécurité publique.

L’isolement préventif était le motif de 365 enquêtes et de 103 autres interventions menant à une réponse rapide dans l’année 2004-2005 au bureau de l’enquêteur correctionnel. La santé mentale n’a curieusement fait l’objet que de 44 interventions de l’enquêteur correctionnel dans l’année : les plaintes portent surtout sur l’accès aux services (39) plutôt qu’aux programmes (5). On compile séparément les questions de traitement à la méthadone qui ont fait l’objet de 61 enquêtes et de 17 interventions menant à une réponse rapide.

Enfin, on apprend dans les journaux qu’à cause de la surpopulation des prisons québécoises (taux de 114 % en avril) les autorités provinciales s’apprêtent à louer des cellules dans les pénitenciers fédéraux.

Benzodiazépines

Les Benzodiazépines

La famille de médicaments appelée benzodiazépines est prescrite si souvent que les pharmaciens rapportent qu’il s’agit du troisième type de médicament le plus souvent prescrit.

La gamme la plus courante est l’ensemble des médicaments prescrits pour des problèmes cardiaques. Les benzodiazépines sont au troisième rang et ce ne sont qu’une des séries de médicaments utilisées en psychiatrie. Les benzodiazépines sont souvent utilisées pour des problèmes d’anxiété à l’état de veille et / ou des problèmes d’insomnie. Avant d’aller plus loin, identifions-les avec leur nom chimique et leurs noms de commerce :

Alprazolam (Zanax)
Bromazépam (Lectopam)
Chlorrdiaazépoxide (Librium, Apo-chlordiazépoxide, Melidium, Novopoxide, Solium)
Diazépam (Valium, Apo-Diazépam, E-Pam, Novodipam, Vivol)
Flurazépam (Dalmane, Apo-Flurazépam, Novoflumam, Somnol, Som-pam)
Lorazépam (Ativan, Apo-Lorazépam, Novolorazem)
Oxazépam (Sérax, Zapex, Apo-Oxazépam, Novoxapam, Ox_Pam)
Temazépam (Restoril)
Triazolam (Halcion)


Quelle plaie s’est donc soudainement abatuee ici pour que les problèmes d’insomnie et d’anxiété soient si courants? Les benzodiazépines ont leur place dans la pharmacopée moderne, Avant que les benzodiazépines n’aient été découverts, les médecins étaient parfois contraints à utiliser dess barbituriques qui sont plus toxiques et que le cerveau vient à tolérer. La tolérencee est une adaptation graduelle de .`équilibre chimique qui fait qu’avec le temps, l’effet d’une dose semblable réguli,ere diminue.

Les benzodiazépines sont des tranquillisants mineurs qui diminuent l’agitation et la nervosité, ralentissent l’activité mentale, augmentent la somnolence et relaxent les muscles. Le someil qu’ils procurent est moins réparateur que le sommeil normal car le temps de rêve ( en anglais REM pour Rapid Eye Movement ) est amoindri.

Il est important de ne pas boire d’alcool pendent que le patient doit prendre un benzodiazépine. En effet, l’alcool augmente l’effet du benzodiazépine et le benzodiazépine augmente l’effet de l’alcool. Des pertes de mémoire et, dans des cas extrèmes, l'arret de la respiration sont possibles.  Aussi la conduite d’un véhicule ou de machinerie peut être contre-indiquée dépendant de la somnolence du patient, du médicament et du dosage.

Il est important de trouver la source de l’anxiété ou de l’insomnie et d’attaquer la cause du problème. Pour ce qui est du sommeil, il est important d’avoir de saines habitudes au coucher comme respecter une heure régulière.

De plus en plus, on remet en question la justesse de prescrire des somnifères aux personnes âgées qui sont souvent obligées de se lever la nuit et qui peuvent tomber à terre d’un sommeil soudain et se blesser.

Mais des problèmes réels surviennent pour lesquels un benzodiazépine est fortement indiqué. L’anxiété chronique peut être paralysante. Une attaque de panique peut être déconcertante pour le patient et les témoins. Parfois d’autres thérapies existent mais peuvent exiger beaucoup de temps. Cependant, les benzodiazépines existent, sont efficaces et peuvent, par exemple, servir d’aide temporaire pendant qu’on s’attaque à la source du problème. Les benzodiazépines ne nuisent pas au foie ni au rein. Une dépendance peut s’établir – c’est à dire qu’on s’habitue au confort mental que procure ce médicament. Il y a donc lieu d’être prudent et, quand viendra le temps de diminuer la dose, diminuer progressivement.

La tendance lors de la mise sur le marché du valium et du librium, au début des années 60, a été dans le sens d’une utilisation trop courante. Puis, il y a eu une réalisation que ce n’étaient pas des panacées aux problèmes d’ennui, d’irresponsabilité, de crainte, d’insomnie et d’anxiété. Maintenant, la famille des benzodiazépines est plus grande. Elle continue d’aider des milliers de personnes chaque jour. Mais les contrôles par les médecins, les infirmières et les autorités civiles sont de mise pour éviter les abus.

Il est aussi souhaitable que les patients s’informent des effets de leurs médicaments et aspirent à plonger dans la réalité autant que possible plutôt que d’être trop longtemps bercés par les doux benzodiazépines.

Livres recommandés sur le sujet:
I'm dancing as fast as I can de Barbara Gordon (mai 1979, ISBN 0-552-13410-8) a été traduit en francais sous le titre "Barbara dans la nuit" (il est épuisé)
The Age of Anxiety de Andrea Tone (2009, ISBN 978-0-465-08658-0) 28.95 au Canada