dimanche 18 mai 2008

Services de santé mentale au Québec

A Montréal, le regroupement administratif de trois gros hôpitaux (CHUM) a entrainé la fermeture des urgences psychiatriques sauf au pavillon CHUM de Notre-Dame. La fermeture de pres de la moitié des lits de l’hôpital Louis-H. Lafontaine est enclenchée. Du coté du MUHC, (les hôpitaux anglophones de Montréal – Mc Gill University Health Center) on planifie la fermeture des lits de psychiatrie de l’hôpital Royal Victoria ; les patients se retrouveront au Montreal General hospital. Ce transfert est retardé par des travaux au General ; on y enlêve de l’amiante. Ces travaux ont necessité la fermeture des salles d’activité communes : les patients mangent dans leur chambre. On peut se demander comment ces coupures affecteront les patients anglophones de la Rive-Sud de Montréal, souvent traités sur l’île.

En 1985, â l’hôpital Charles-LeMoyne, les patient hospitalisés les patients hospitalisés pouvaient participer â 12 activités par semaine : du lundi au vendredi une activité le matin et une l’après-midi plus deux fois par semaine du volleyball le soir. Les activités incluaient : le retour de fin de semaine, la cuisine, la danse folklorique, des sports intérieurs ou extérieurs, des arts, de l’ergothérapie, la natation â l’extétieur, la sortie dehors. Parfois, il fallait choisir entre deux activités simultanées avec l’aide de l’infirmiêre. A ces activités, il faut ajouter la relaxation facultative pendant la sieste apres le dîner. Maintenant, les activités se limitent â la relaxation, le ballon plage, le hockey cosom, la peinture ou la pyrogravure en ergothérapie, la gymnastique lente, la marche dehors et le volleyball. Il est important que les déprimés hospitalisés n’aient pas un climat ennuyant. Il faut faire plus pour socialiser les isolés, pour traiter ceux qui ont des tendances criminelles et démontrer aux utilisateurs de drogues que les paradis qu’ils croient avoir trouvés sont illusoires.

Plan d'action en santé mentale

Plan d’action en santé mentale
Le Ministere veut diriger la majorité des cas de psychiatrie vers la premiere ligne, avec des soins qui seraient assurés par des médecins généralistes au CSSS qui seraient épaulés au besoin par un psychiatre répondant. La nouvelle structure inclut aussi des agents de liaison et des intervenants pivot (case manager). L’agent de liaison crée des liens avec l’entourage du patient, épaule le personnel et crée des ponts avec les ressources du milieu. L’intervenant pivot travaille en interdisciplinarité en coordonnant les activités et intervient apres une crise. Dans un contexte de pénurie de généralistes, la question qui me vient a l’esprit est : oû trouveront-ils les généralistes qui vont travailler dans les CSSS? A mon avis il devrait être possible d’en trouver parmi les jeunes médecin frustrés par l’obligation de faire beaucoup de clinique sans rendez-vous …
Quelques statistiques du plan d’action en santé mentale :
(p. 56) L’objectif de soutien a l’intégration au travail est de 58 contrats d’intégration au travail par 100,000 de population. (p. 33) On vise 1 pédopsychiatre par 50,000 enfants. On lit en page 67 que 40% des patients vus par un généraliste ont des troubles mentaux. (p. 69) 15 â 25 % des ressources des hôpitaux psychiatriques seront déployées en premiere ligne. En page 91, il est clair que le ministere va continuer d’appuyer les APAMM et les AGIDD. (Association des parents et amis du malade mental , association pour la défence des droits)

le salaire minimum au Québec

Certains emplois comportent des restrictions ou des conditions de travail spéciales. Voici quelques exemples d’inconvénients ou de désavantages.
Quart de travail divisé en 2 périodes par jour (split shift), travail de nuit, de soir ou tres tôt ou de fin de semaine, disponibilité requise 24 heures par jour et 7 jours par semaine (souvent avec port d’un téléavertisseur ou téléphone cellulaire), travail sur appel seulement, usage d’une auto qui doit être fournie par l’employé pour le travail, travail précaire ou contractuel ou saisonnier, travail dans un endroit isolé, l’employé doit manger a son poste de travail seul, poste de travail loin des services de transport en commun, quart de travail de 12 ou 16 heures, pression au travail, horaire imprévisible, exposition a un danger comme une maladie contagieuse, travail plus que 5 jours par semaine, qualification(s) spéciale(s) requise(s), exigence d’autonomie car la supervision est limitée, précarité car le dernier â être engagé sera le premier â être mis â pied, un code vestimentaire strict est requis ou au contraire le travail est salissant, L’emploi ne prévoit pas de pension ou d’avantages marginaux, l’employé est soumis a des regles inflexibles, l’employé doit voyager (même a l’étranger ou en mer!), est soumis aux exigences du service militaire, doit travailler dehors même par mauvais temps, le coût de la vie est élevé dans la zone de l’emploi ou le voisinage est malsain, possibilités de promotion restreintes, l’employé engage sa responsabilité personnelle dans le cadre de l’emploi.
D’une façon générale, la compensation de l’employé reflete les conditions spéciales auquelles il se plie et l’employé a librement choisi son travail. Mais on peut se poser la question suivante : Si un employeur pêut offrir un emploi stable, de jour, libre des restrictions ci-haut mentionnées, si il est disposé a accepter une personne qui a une infirmité ou une maladie, pourquoi exiger de lui qu’il débourse un salaire horaire élevé?
La question est encore plus pertinente dans un contexte ou le dollar canadien est élevé et la disponibilité d’appartements bon marché est assurée comme a Montréal. Le salaire minimum est de 9.65$ par heure au Québec . Au Yukon, il est de 9.00, au Nunavut de 11$, en Colombie Britanique il est de 9.50$, en Ontario, de 10.25, et partout ailleurs au Canada, entre 10.25 et 9.50. Le taux fédéral aux États-Unis est de 7.25$ US par heure pour les 40 premieres heures de la semaine (la plupart des États imposent un taux supérieur) et en Angleterre il est de 5.52livre sterling par heure (4.605 pour les 18-21 ans et 3.40 pour les jeunes qui n'ont pas encore 18 ans). Une politique de salaire minimum élevé nuit aux plus vulnérables en les rendant inemployables. Les personnes qui ont un probleme cognitif ou sensoriel ou moteur veulent travailler mais ne sont pas considérés sérieusement par les employeurs. Pourtant ils peuvent apporter une contribution valable a un taux qui reflete leur productivité.