mardi 15 décembre 2020

Conférence de Ronald Miller

 À l'invitation de Ami-Quebec, le psychologue Ronald Miller, de Saint Michael's College au Vermont, secoue les tabous.  Est-ce que la médication est toujours le meilleur type de traitement?  Pas sur...

La souffrance mentale fait partie de l'expérience humaine de nous tous!  

Dans son livre qui a paru en 2015, Not so abnormal Psychology : A pragmatic view of Mental Illness, il remet en question la classification, les diagnostics, les exigeances des assureurs et les traitements offerts.  D'abord, on suppose que ces maladies ont une cause biologique.  Il y a surement du vrai là-dedans (nous sommes des organismes biologiques!) car nous interagissons avec notre tête et notre corps.  Mais les grandes variatons dans les évaluations des cliniciens, les réactions diverses aux traitements, les méthodes d'analyse de données devraient nous rendre sceptiques.  En analysant les publications à comité de lecture, et dans sa vaste expérience de 36 ans de recherche clinique, il trouve des subterfuges dans les données des "experts" qui les mènent à des conclusions boiteues.

L'expérience personnelle de M. Miller; sa thérapie alors qu'il était étudiant, le suicide tragique de son grand-père (qui a mortifié sa mère) l'ont orienté vers l'étude de la psychologie.  Mais l'approche scientifique qui a tellement fait avancer la physique, la chimie et la biologie est-elle appliquable à la psychologie?  Selon M. Miller, une approche psychodynamique, humaniste ou communautaire est plus efficace dans 80 % des cas que les traitements rigides standards.  Il y a beaucoup d'étudiants qui souffrent, avec un temps de sommeil inadéquat, des examens difficiles, une charge de travail lourde, l'attrait de l'alcool, des party qui s'étirent jusqu'au matin, de la sexualité irresponsable.  Et à cette période importante de leur vie, est-ce qu'on les conseille?  La plupart du temps, il reçoivent une ordonnance pour des médicaments!  On leur dit: "votre cerveau est détraqué"!  Est-ce une bonne facon d'aider un(e) jeune de 20 ans à faire face à la vie?

Bien sur, M.Miller ne suggère pas d'abandonner des traitements sans consulter le médecin prescripteur.

85 écrans étaient branchés sur cette conférence qui a eu lieu le 8 octobre 2020 tel qu'annoncé sur ce blog (article du 13 septembre 2020 - événements à venir).