jeudi 3 juillet 2008

Décès de Justin Scott Saint-Aubin

Notes sur le rapport du coroner sur la mort de Justin Scott St-Aubin survenue à l’établissement de détention de Rivière-des-Prairies le 28 novembre 2007.

La RAMQ rapporte au coroner que Saint Aubin n’a pas consulté de médecin en 2005, 2006 ni en 2007 avant les événements de novembre esquissés ci-dessous.
Saint-Aubin vit avec sa mère et avait temporairement arrêté son emploi de sondeur téléphonique pour se consacrer à sa carrière de DJ. Il fumait un joint preque tous les jours.
Dans la nuit du 19 au 20 novembre 2007, il est très agité et est transporté par ambulance à l’hôpital Santa Cabrini. Le médecin diagnostique une hyperventilation. Il sort de l’hôpital à 7 :00 heures avec la suggestion d’un rendez-vous à la clinique externe le 24 novembre. Du 20 au 23 novembre, Saint-Aubin ne se rend pas travailler. Le soir du 23 novembre, il a une altercation avec sa mère, la police intervient, et il est transporté par ambulance à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. À minuit, il est transféré au centre opérationnel Est de la police de Montréal et une femme de la famille le voit alors qu’il quitte l’hôpital. Le policier qu’elle voit garantit qu’il sera mieux dans un établissement de détention. Les enquêteurs portent des accusations de voies de fait graves et de lésions corporelles. L’enquêteur termine ainsi son rapport : « Selon les membres de la famille qui travaillent en psychiatrie, le suspect serait probablement sur le point d’être diagnostiqué schizophrène. La mère a très peur de son garçon. Elle ne veut pas porter plainte. Une évalutation psychiatrique serait nécessaire , car le suspect est un risque élevé pour la sécurité du public. »
À 9h15 le 24 novembre, il est transféré du centre opérationnel Est au centre opérationnel Nord pour sa vidéoconférence qui a lieu à 14h15 et dure 2 minutes. Les avocats présents n’ont pas demandé d’évaluation psychiatrique. Saint-Aubin demande les motifs de son accusation et l’enquête sur cautionnement est fixée au 26 novembre de façon routinière. À 17 heures ( le 24), l’autobus des détenus le conduit à l’établissement de détention Rivière des prairies (EDRDP). Il est admis dans le secteur de la santé qui compte 32 lits dont 4 cellules d’isolement pour les suicidaires, violents ou contagieux. Le soir, on le rapporte coucou et imprévisible, il frappe les murs et tente de s’étrangler. Il est mis sous contention. Le 25 novembre, il prie et à 16 heures, un médecin prescrit par téléphone 2 mg Ativan et 5 mg Haldol par injection qui est administrée é 20h. Le 26 novembre : voyage au Palais de justice de Montréal. Il est calme mais désorganisé. Il retourne à l’EDRDP vers 19h30. En soirée (du 26) le juge demande une ordonnance d’évaluation de l’aptitude et de la responsabilité criminelle (on coche à Pinel, sous garde). La nuit du 26 au 27 (À EDRDP) est agitée.
Le matin du 27, Saint-Aubin est vu par le psychiatre consultant du EDRDP à trois reprises. Il conclut qu’une admission urgente à Pinel est requise. L’admission est planifiée pour 13 :00 (le 27), puis retardée au 28.
Le 28, à 2 heures du matin, Saint-Aubin crie et innonde sa cellule, les agents entrent de force, immobilisent Saint-Aubin, puis remarquent qu’il est inconscient.
Le décès est constaté à 3h33 (du matin) à l’hôpital Santa Cabrini. L’aumônier de l’hôpital contacte la famille qui était sans nouvelles du prévenu depuis son transfert hors de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont dans la nuit du 23 au 24 sauf pour un appel téléphonique le 24 ou la police s’est contentée de dire qu’il était dans une cellule. À l’autopsie, on remarque une fracture le l’incisive gauche, en continuité avec une petite lacération de la lèvre.
Le coroner conclut que l’étatr de la psychiatrie légale avance à pas de tortue depuis le rapport de mars 2001 commentant la mort de Brian Bédard (le 27 avril 2000).
Le nombre d’expertises pour des personnes détenues demandées à l’institut Pinel est passé de 600 par an (en 2002-2003) à 1000 par an (en 2007-2008) si bien que le tiers des expertises demandées à Pinel sont effectuées à l’EDRDP. L’institut Pinel planifie une diminution de services étant donné le départ de psychiatres.
Le coroner Dionne conclut que « puisque cette situation vécue par l’institut Pinel affecte tous les établissements de la province, il apparaît évident qu’un système national de psychiatrie légale incluant le volet expertise et le volet traitement doit être instauré dans les plus brefs délais. C’est la même conclusion qui ressort depuis huit ans et pour laquelle la sécurité publique, malgré ses efforts, se bute aux concepts et approches du ministère de la Santé.
Voici une liste des cas de décès récents dans un établissement de détention provincial :
Janiak Zbigniew, 2001/02/21, transfert, psychiatrie
Fitzroy Clarke, 2001/04/04, pas de médicament pour son épilepsie
Marc- Antony Christie, 2001/10/19, manque de communication entre les établissements, psychiatrie
Yan Rossignol, 2003/02/08, pauvre coordination, psychiatrie
Sylvain Guindon, 2004/01/08, absence d’entente entre la prison de Bordeaux et l’hôpital Sacré-Cœur
Steeve St-Germain, 2004/01/08, traitement à la méthadone
Yves Chénier, 2005/02/09, problèmes dans la communication de notes
Éric Archambault, 2005/06/13, passe par 3 prisons, dossier psychiatrique mal connu
Alain Picard, 2005/12/06, manque d’organisation de soins psychiatriques
Sylvain Lemelin, 2006/01/03, Baie Comeau, psychiatrie
Roger Lalonde, 2006/12/12, mort dans un centre fédéral après un mauvais suivi à EDRDP
Paul-Joseph Pinette, 2007/12/02, il faut faciliter le transfert à l’hôpital à Baie Comeau
Hermes Lennis, 2007/01/25, manque de coordination entre l’EDRDP et le palais de justice.

5 commentaires:

Sylvestre a dit...

Pourquoi tout ce voyagement? Le centre operationnel Est a une salle de videoconference alors pourquoi l'envoyer au centre Nord le 24? Et est-ce que 32 lits dont seulement 4 cellules d'isolement est suffisant pour le secteur de la sante de EDRDP?

Sylvestre a dit...

Contactée par la famille le 24, la police se contente de dire que J.S. St Aubin est dans une cellule.Le prisonnier aurait-il pu appeler sa famille et l'affaire démontre-elle un manque de communications?

Anonyme a dit...

Je trouve ce décès très malheureux et troublant.

Car le 20 novembre 2007 soit 8 jours avant la mort de M. St-Aubin,
le Dr Mansour de l'Institut Pinel, qui n'est même psychiatre, me diagnostiquait inapte à comparaître devant la juge Sylvie Durand de la Cour du Québec manifestement complice du prolongement de l'incurie à mon endroit de concert avec la juge Sophie Bourque de la cour supérieure: Ce qui a engendré l'Affaire Bourque présentement sous enquête par le Public à défaut du Conseil Canadien de la Magistrature d'y voir dans un pemier temps et ensuite autre manquement par le Barreau qui préfère fermer les yeux sans doute parce que c'est ce fameux barreau qui tire les ficelles de la corruption judiciaire qui envahit malheureusement nos Palais.

Et j'ai occupé par la suite un lit inutilement à Pinel pendant 13 mois avant que le Dr. Pierre Mailloux intervienne au dossier et vienne déclarer en cours que je ne souffrais d'aucune maladie mentale et était au contraire un homme parfaitement équilibré et très érudit. Me défendant moi-même d' accusations qui se sont de toute manière avérées fausses.

Ainsi, je dois faire le malheureux constat que le jeune St-Aubin est une autre victime de la corruption judiciaire et de nos Institutions qui la supportent.

Pour en savoir davantage,voir mon site: acharnementjudiciaire.blogspot.com
et prevarication101.blogspot.com

Daniel Bédard

Anonyme a dit...

J'aimerais être mis en contact avec la famille St-Aubin car il faut se montrer solidaire dans l'épreuve et afin de tenter de casser cette machine à détruire ou occire l'individu.

En ce sens, je serais prêt à venir témoigner en Cour afin d'apporter un éclairage sur le genre de traitement que Pinel réserve quelque fois à ses «bénéficiaires» qui ont été expédiés là supposément pour se faire soigner ?

Je dois vous avouer qu'après mon expérience je n'ai pu aucune espèce de confiance aux dites vertus de mission d'apaisement de la souffrance et de contrainte de la violence dont il se targue de dispenser sous le couvert de pseudos-spécialistes de la maladie mentale.

Pour ma part, on a plutôt augmenter ma souffrance et été même inutilement violent à mon endroit car j'ai passé à duex cheveux de la mort suite à une intervention inutilement musclée de 4 intervenants manifestement incompétent en la matière.

J'ai les preuves de ce que j'avance car l'infirmière qui m'a ensuite diagnostiqué le 7 juin 2008
a immédiatement eu le réflexe d'examiner mon cou lorsque je lui ai appris qu'on m'avait strangulé et que j'ai presque perdu conscience tellement la pression que l'imbécile exercait avec son avant-bras au niveau de mon cou m'empêchait littéralement de respirer et de dégager même un son
l'avertissant de cesser sa pression.

J'ai donc eu le reflexe de ne plus bouger dutout afin d'avertir ainsi que je me rendais même si tout ce qu'on pouvait me reprocher est d'avoir donner un coup de pied dans la porte après avoir constaté que le Dr Filion ne désirait pas me donner une copie de son rapport psychiatrique alors que la loi l'obligeait à m'en transmettre copie avant que je passe devant la Commission d'examen des troubles mentaux (CETM) dont l'audience était prévue pour le 12 juin 2008.

Rappelons également que suite à cet évènement l'Institut Pinel a eu le culot, en plus, de déposer une plainte criminelle à mon endroit pour voies de faits alors que je vous conjure n'avoir touché à qui que ce soit.

Suite à une requête préparée par moi-même et faisant état que l'Institut ne pouvait d'un coté déposer des accusations à l'endroit d'une personne ayant été sous leur garde et dit traitement et prétendre de l'autre que celle-ci soit inapte à comparaître; donc inapte à assurer sa défense.

Voyez-vous l'incongruïté gênante et l'absence totale de professionnalisme de cet Institut complètement deshumanisé à mon point de vue et suite à cette expérience pour le moins étrange de 20 longs mois de mise sous garde alors qu'absolument rien ne le justifiait puisque le rapport du Dr Mailloux le confirme bien.

Anonyme a dit...

Erratum et suite de mon avant-dernier paragraphe du commentaire précédent:

Suite à une requête préparée par moi-même et faisant état que l'Institut ne pouvait d'un coté déposer des accusations à l'endroit d'une personne ayant été sous leur garde et dit traitement et prétendre de l'autre que celle-ci soit inapte à comparaître; donc inapte à assurer sa défense, l'Institut a retiré sa pleine, via Me Jacques Rouillier, le même procureur de la Couronne qui s'acharne littéralement sur moi depuis mon arrestation du 19 novembre 2007, sans mandat et sans motif, en alléguant l'absence de preuve ? ?

Imaginez, c'est moi qui détient au contraire maintenant les preuves de leur agression et de la détention sauvage et arbitraire de 20 mois que 4 de leurs psychiatres ont soutenu être justifiée en plus d'une autre affiliée à l'Institut et oeuvrant à l'Hôpital Ste-Thérese de Shawinigan laquelle est venu me rencontrer que 5 petites minutes au Centre de détention de Trois-Rivières en prétendant ensuite dans son rapport avoir fait une expertise formelle laquelle de concert avec celle préparée par le Dr. Talbot de l'Institut Pinel a servi au juge Richard Poudrier afin que ce dernier émettre une ordonnance m'envoyant à Pinel jusqu'en février 2010.

Daniel Bédard
dradeb08@yahoo.ca