lundi 16 août 2021

Le milieu criminel a offert deux contrats au délateur alors qu'il était sous le controle de la police!

Coup de théatre au centre judiciaire Gouin!  Le délateur qui avait participé au meurtre des deux frères Guiseppe et Vincenzo Falduto nous dit qu'on lui a proposé deux "contrats" (présumément de meurtre).  Les avocats sont abasourdis.  Le juge est surpris et décide qu'on parlera d'autres choses pendant le restant de l'après-midi.  La preuve au procès inclut de nombreux documents, longs et fortement caviardés.  Une relecture s'impose, cette fois avec moins de caviardages.  On va de surprise en surprise au procès devant jury de Guy Dion et  Marie-Josée Viau.  De nombreuses armes et beaucoup de munitions ont été saisies dans un entrepot de Laval grace à la participation du délateur.  

Que voulait cet ancien tueur à gages  en contre-partie de son aide à la police et au tribunal?  Il voulait obtenir des accusations contre celles qui l'ont "agressé sexuellement" ; et il voulait que la police paye ses dépences et lui verse des montants supplémentaires, réclamant même 1,600,000 $.  La police lui a fourni un appartement ( il a déménagé 3 fois à cause des rats et des chiens) de l'argent pour sa nourriture, ses vêtements et son...  cannabis médical!  Il sattendait aussi à avoir une automobile mais il n'en a eu une que quelques mois.  Et en plus il s'attendait à ce que la police paye ses contraventions d'excès de vitesse!  Après des négociations hardues, les deux parties se sont entendues pour 450,000 $ (250,000 $ à l'arrestation des deux accusés, 100,000 $ un an après, et deux versements de 50,000 $ quand les témoignages seront complétés.

Le délateur (qu'on appellera désotmais l'agent d'infiltration) réclamait toujours un avocat et un psychologue ou un médecin (il dort peu et se dit affligé de plusieurs maux dont un TDAH).  En outre on peut se demander pourquoi il parle si vite.  L'acces des soins aux détenus pose souvent problème (voir l'article du 22-05-2009 sur ce blog).

L'agent d'infiltration s'est épris d'une intervenante du Carrefour Nouveau Monde.  Ils ont co-habité (d'abord chez les parents de l'intervenante) puis ont fait un voyage en Grèce ensemble. C'est là qu'il la surprend dans la toilette d'un bateau de croisière avec un autre homme.

Du 22 au 24 janvier 2019, la police isole l'agent d'infiltration pour qu'il écrive sa "d.claration de vie" où il avoue tous ses crimes. Or, il prétend maitenant qu'à l'époque, il n'était pas apte (à produire un tel document).  Il aimerait ajouter à la pension de la police des revenus de collection car on lui doit 40,000 $ par çi, et 160,000 $ par là (S'agit-il de transactions de drogues? on ne le saura probablement pas) mais la police ne lui permet pas de telles activités de collection. "Je ne veux pas me contenter d'un maigre 1060 $ par mois!  Je ne veux pas des hot dogs pis des hambergers, je veux des crevettes dans un beau décor" nous dit-il.

Les rapports sont tendus entre l'agent d'infiltration et les officiers de la police: "C'est rien que des Crisse de crosseurs!  Ils ont tellement retardé d'agir dans les causes d'agressions sexuelles que maintenant ils sont protégés par la prescription!  Pourtant, ils m'ont foutu l'herpès génital!  C'est une attaque!"  L'enquête, qui devait durer 2 mois en a duré 9 à cause de circonstances imprévisibles.  

Le contre-interrogatoire de l'agent d'infiltration continue demain.