jeudi 4 mars 2021

L'affaire LavaJato

 Tout a commencé par un comptoir de transfert international d'argent adjacent  à un lave-auto (d'où le nom Lava Jato).  Comme il y avait beaucoup de transactions en billets de banque, ce commerce brésilien a attiré des opérations de blanchiment d'argent et de corruption.  Le groupe spécial d'enquêteurs a commencé en 2014 à défricher des affaires de corruption.  Et bientôt à Parana, à Curtiba et à Rio de Janeiro, des criminels blanchissaient de l'argent sale et s'adonnaient à la collusion. Les plus grosses exactions ont été relevées à Petrobas (la société d'état pétrolière) et Oderbrecht (constructions majeures).  174 personnes ont été trouvées coupables, la plus connue étant Luiz Inacio Lula da Silva.  Le procureur le plus connu était Sergio Moro, l'ex-juge.  La corruption révélée était internationale, avec 352 demandes d'aide adressées à des pays étrangers.  Émilio Zoloya, qui dirrigeait Pemex (la pétrolière de l'état mexicain) était accusé d'avoir touché illégalement 12,000,000$ mais en échange d'informations sur les rivaux du président Andrés Manuel Lopez Obrador, il est immunisé.  En Argentine, Lazaro Baez (proche de Cristina Fernandez de Krischner, vice-président et ex-président) est moins chanceux : il vient d'être condamné à 12 ans de prison pour blanchiment d'argent.  Mais suite à un conflit avec Augusto Aras (procureur général du Brésil) et des dérives dans la méthode d'enquête, le groupe Lava Jato vient d'être dissous.  Les procureurs vont continuer d'oeuvrer dans le monde du crime organisé dans des équipes existantes.  La corruption dans les sociétés d'état et les ministères va surement continuer...