Les résidents de l'unité psychiatrique du CHSLD Saint-Laurent ont dû rester dans leur chambre pendant des mois, sans pouvoir prendre de douche. Une lanceuse d'alerte a pris des photos et des vidéos et a contacté Le Devoir qui publie son article à la une de son édition du 5 mars.
Tous les résidents des CHSLD ont reçu une injection de vaccin. Pour une protection optimale, ils devraient recevoir une autre injection. La vie semble avoir repris son cours sur les trois premiers niveaux, mais au 4e et 5e étages on compte plus d'une quinzaine de demi-portes confinant les résidents à leur chambre. Quelques jours après que Le Devoir ait informé le CIUSSS du Nord de l'île, les demi-portes ont toutes été déverouillées. Mais l'état de santé psychologique et physique s'est détérioré en raison de la sédentarité à laquelle sont contraints les résidents.
Lors de la première vague de Covid, 123 résidents du CHSLD Saint-Laurent ont attrapé le coronavirus et 55 d'entre eux sont morts. La deuxième vague n'a fait qu'une victime et personne n'est atteint du Covid présentement.
Je conclus comme Le Devoir en citant la gérontopsychiatre Jessika Roy Desruisseaux :
Quand on regarde la façon dont on traite les personnes atteintesde maladie mentale dans notre société, et quand on regarde comment on les a traitées durant la pandémie, cest sûr que l'angle de la stigmatisation et de la discrimination s'est aggravé, On pense que ces patients-là ne peuvent pas respecter des règles, ne peuvent pas comprendre le bon sens, alors que c'est complètement faux. Il y a comme une espèse de méfiance intrinsèque qui vient de siècles de stigmatisation où on pense que ces gens-là vont être la source d'une éclosion. Mais on sait maintenant que c'est le personnel qui apporte ça dans les unités. C'est eux qui ont une vie sociale.
