vendredi 22 mai 2009

On refuse des soins à un détenu depuis mai 2006

Les autorités carcérales refusent une consultation psychiatrique à un prévenu qui est au secteur de protection depuis mai 2006!

Voici ce que j'ai appris en me présentant au centre judiciaire Gouin les 6 et 8 janvier 2009 à la salle d'audiences.
Martinez est arreté le 11 mai 2006 à 6h du matin.
Au début, il garde le silence à son interrogatoire. Il fait face à de graves accusations criminelles.
De sa cellule du poste de police, il recoit une visite d’environ 15 minurtes de son épouse qui lui apprend des choses étonnantes : Son nom est surligné en rouge dans un calepin appartenant à un motard donc ils essairont de le tuer! Plus tard, les avocats des autres accusés insisteront sur le fait que ce fameux carnet d’adresses a été trouvé quelques jours après seulement.
La police montre des preuves dont elle dispose; la police le convint de changer d’avocat et de collaborer avec les procureurs de la couronne.
On l’emprisonne alors dans le secteur P, réservé aux détenus qui ont besoin de protection parce que d’autres détenus pourraient l’agresser. Dès son transfert, les autres détenus se demandent pourquoi Martinez a été transféré, et il recoit des menaces, on l’asperge d’eau de Javel, de matières fécales.
À l ‘établissement de Rivière des Prairies, il doit rester dans sa cellule 22.5 heures sur 24, généralement avec un ou deux autres détenus. Afin qu’il ne soit pas exposé à la population carcérale, il n’a pas accès à la bibliothèque, au travail, aux activités de thérapie, aux sorties à l’extérieur, aux « visites contact ». Ce qui est plus difficile à justifier, c’est que ses demandes répétées pour rencontrer un psychologue ou un psychiatre sont restées lettre morte. À un moment donné, on a dit à Martinez qu’il faudrait attendre un an ou plus pour avoir accès à un psychologue ou un psychiatre. «J’avais personne à qui confier ce que j’avais dans la tête. Ils m’ont dit que c’était pas possible à cause de mon régime de vie – encore! ». Les soins d'un optpmétriste lui sont aussi refusés.
L’avocat de Martinez, Me Taddeo, cherche à compter pour triple le temps de détention avant la sentence (qui est normalement au double) à cause des conditions de détention austères qu’il a dû endurer à Sorel et Rivière des Prairies. Souvent, son compagnon de cellule est M. Cech, son beau-père, avec qui il récoltait l’argent du commerce de cocaine de Mario Brouillette et Paul Véroneau. La maladie intestinale de M. Cech faisait de lui un coloc nauséabond.
Pour porter la capacité de Rivière des Prairies au maximum de 668 détenus, 25 prisonniers s’installent dans le gymnase, la salle de formation SC106 est rendue non-disponible pour les groupes, la salle SE252 est aussi occupée par des détenus et la capacité d’acceuil du secteur admission est portée à 29, ce qui peut nuire aux transferts.

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