lundi 4 décembre 2006

Stigmates et tabous

Stigmates et tabous
De Alain A. Amzallag, M. Sc.

Les stigmates sont des pensées et des attitudes négatives (préjugés) que la population générale manifeste à l’égard de la maladie mentale. Les gens sont parfois condescendants, appréhensifs et injustes (dans le marché du travail) principalement à cause de leur ignorance et de leur manque d’information.
Les tabous : Les amis et la famille d’une personne touehée mentalement ont souvent des sentiments de désespoir, de honte et de frayeur à cause de ces stigmates, de leur propre manque d’information et de la crainte d’en être un jour atteints. En raison de ces facteurs, les personnes entourant une personne affligée de maladie mentale, quelquefois sont discrètes et peuvent protéger la personne avec un silence plus ou moins hermétique. Ils peuvent aussi s’éloigner de l’individu atteint par peur d’élans émotionnels inattendus et à cause d’une compréhension insuffisante de la situation.
Les stigmates et les tabous sont Étroitement liés et indissociables. Si on essaie de dissiper et de réduire ces deux phénomènes en tandem et leurs impacts, il faut le faire conjointement.
Nous ne comprenons pas complètement le mode de transmission héréditaire de ces conditions médicales mentales et c’est pour cela qu’associer des stigmates aux maladies mentales est ironique. Cela veut dire que n’importe qui est susceptible de devenir malade mental. En effet vingt pour cent de la population à un moment ou à un autre de leur vie souffriront de désordres mentaux. Toute personne qui a une grande tante, un cousin ou une nièce avec des difficultés mentales court le risque de développer une maladie mentale. Quel risque? À présent il est impossible de le déterminer ou de le prédire. Cependant, ce dont nous sommes certains, c’est que les gènes sont impliqués. On doit remarquer que souvent on ne diagnostiquait pas les ancêtres affligés de maladie mentale, mais on les considérait comme excentriques.
Récemment, il y a eu un certain nombre d’individus qui se sont identifiés comme malades mentaux et qui ont dévoilé par écrit l’histoire de leur retour à un état fonctionnel et comment ils ont maîtrisé leur condition médicale afin de rester ou devenir opérationnels. En plus d’être une forme de thérapie, écrire notre perception intérieure de ce qui nous est arrivé peut être souvent cathartique et purifiant.
Les personnes qui se sont identifiées comme malades mentaux se rendent compte plus facilement des tabous des familles des individus affligés. Les personnes qui se sont identifiées reçoivent volontiers l’écoute des confidences de la part des familles et des amis qui pratiquent le tabou et peuvent transmettre des informations utiles à ceux-ci.
Les familles qui sont en crise et touchées devraient obtenir l’information nécessaire de l’association canadienne de la santé mentale, la société canadienne des désordres de l’humeur, La société québecoise de la schizophrénie, la société de schizophrénie de la montérégie, revivre, AMI-Québec, GEME, etc. qui se feront un plaisir de leur fournir des informations importantes et utiles.
L’auteur encourage les autres personnes atteintes de désordres mentaux d’écrire leur histoire et peut-être même de la publier. Cela aidera les autres tout en étant bénéfique aux auteurs.
Quant aux stigmates, la dernière chose dont a besoin une personne atteinte de troubles mentaux, c’est d’être jugée et condamnée par ceux qui lui sont proches. La plupart du temps ils ont besoin de quelqu’un à qui parler et qui les aide durant leur crise.
Comme les stigmates se dissiperont graduellement, il faut l’espérer, les tabous relâcheront leur étouffante étreinte, qui empêche la normalisation des familles affligées avec le monde extérieur.

Le livre que M. Amzallag a écrit, “High, flat, down and back up again!” est disponible au prix de 15.95 U.S. au 1-888-290-7715 ou au www.authorhouse.com par carte de crédit.

Aucun commentaire: