mercredi 3 mai 2017

Tué par ses gardiens de prison!

Matthew Ryan Hines est mort dans la nuit du 25 au 26 mai 2015 parce qu 'il s'est fait asperger de poivre de Cayenne de façon répétée alors qu'il était menotté dans le dos.
Peut-être que si il avait su qu'il s'exposait à une peine de 6 ans de prison, il se serait sagement abstenu de voler.  Peut-être que si il avait su qu'on l'attaquerait si il retardait à rejoindre sa cellule pour le décompte des détenus, il s'y serait rendu illico.  Mais peut-on lui reprocher ses pleurs?  "S'il vous plait, s'il vous plait" disait-il quand on l'aspergeait de façon répétée.  Peut-on dire qu'il résistait à être transporté à la douche alors qu'il était inconscient?
Matthew Hines avait 33 ans.  À son entrée au pénitentier Dorchester, il pesait 190 livres mais son cadavre faisait osciller la balance à 313 livres.  Le coroner a déterminé qu'il était mort d'une asphyxie aigue dûe à un oedème pulmonaire dû au poivre de Cayenne.  Le bureau de l'enquêteur correctionnel vient de publier son rapport et le ministre de la sécurité publique Ralph Goodale appuie toutes les recommendations du rapport.
à 22h03, 4 agents maitrisent Hines à terre et lui passent les menottes.
à 22h16, à la cuisine, Hines est retenu au sol par 5 agents et on l'asperge de piovre de Cayenne au visage.
à 22h22, les agents l'aspergent encore deux fois de poivre de cayenne.  Il est toujours menotté dans le dos!
à 22h26, il est transporté dans la douche
à 22h29, il est pris de convulsions.  On le sort par les pieds.  Il est inerte alors on l'envoie à l'infirmerie.  L'infirmière est là mais elle ne prend pas le pouls, la tempéraature ou le degré de saturation en oxygène.  Mais à 22h31 on téléphone au 911.  Il est pris de convulsions et crache du sang.  L'ambulance arive à 23h01.  Le décès est rapporté à la gendarmerie royale du Canada à 0h27.  La famille est d'abord informée que Hines était mort d'une crise, ce qui suggère un usage de drogue.  L'infirmière a falsifié son rapport mais la supercherie a été décelée.  L'affaire a entrainé quelques blâmes et un seul congédiement.  Selon l'enquêteur correctionnel, "la manière dont le service correctionnel du Canada enquête présente et rédige des rapports sur les décès en établissementet les leçons qu'il tire de ces événements sont inadéquates".
Vous pouvez lire le rapport de l'enquêteur correctionnel au :

              http://www.oci-bec.gc.ca/cnt/rpt/oth-aut/oth-aut20170215-fra.aspx