vendredi 26 septembre 2014

Le ministre Barrette veut tout controler!

Le ministre prévoit abolir 200 conseils d'administration qui dirigent des hôpitaux, des CLSC, des centres de réadaptation pour handicapés, des centres jeunesse (pour jeunes en difficulté), et d'autres structures!
Désormais, c'est le ministre de la Santé qui nommera les PDG et la majorité des administrateurs des nouveaux Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS).
Le projet de loi 10 pourrait permettre d'économiser 200,000,000$ par an en éliminant 1300 cadres, selon le Dr. Barrette.  Désormais, on se présente à un guichet unique.  Finies les multiples cartes d'hôpital dans votre portefeuille : maintenant, la région où vous habitez émettra une carte qui couvrira tous les points de service de votre région.  Mais qu'en est-il de l'accès aux soins? L'article 39 indique que les patients doivent être acceuillis par un établissement quand ils ont été dirrigés par un autre établissement en conformité avec les corridors de services établis.  Mais il faut pour celà avoir été évalué par le premier établissement!  Une infirmière psychiatrique m'indiquait qu'elle avait de la difficulté à trouver un généraliste pour examiner des patients.
Concernant les soins aux anglophones, l'article 65 décrette que les établisssements doivent faire un programme de 3 ans qui doit être approuvé par le gouvernement et l'article 156 prévoit une continuité pour les organismes anglophones.
À mon avis, le ministre prépare des coupures et veut mettre fin aux budgets déficitaires que les conseils d'administration présentaient.  Désormais, c'est le ministre qui nomme les responsables des budgets, des politiques et de la planification!
L'article 162 cède au ministre des "actifs informationnels d'intérêt communs" comme la couche d'acces à l'information sur la santé, le dossier santé Québec, les infocentres, le système clientèle jeunesse, le système d'information pour services à domicile et beaucoup d'autres informations.
Les représentants des employàs du système de santé sont sceptiques : Daniel Boyer, président de la FTQ voit des "hyper-monsatres" administratifs et Jean Lacharité de la CSN craint que tout soit bouffé par les hôpitaux.