mardi 30 octobre 2012

Quel accueil réserve-t-on aux réfugiés?

Le programme fédéral de santé interimaire est modifié depuis le premier juin 2012. Désormais, les seuls services couverts seront les consultations avec un médecin ou les soins hospitaliers (et les médicaments) nécessaires pour prévenir ou traiter une situation présentant un risque ou un état préoccupant pour la santé publique. On ne met donc pas en doute les vaccins, les soins contre la tuberculose et les examens exigés par les autorités de l’immigration.


Les coupures dans les soins touchent donc : les soins de la vue et des dents, les appareils auditifs, la physiothérapie, l’oxygène, les ambulances, les marchettes et les chaises roulantes, l’insuline pour les diabétiques, les examens médicaux qui ne s’adressent pas à une maladie ou une blessure précise, les soins entourant l’accouchement, les soins de longue durée et les soins à domicile, la chimiothérapie, les soins concernant la stérilisation ou la fertilité, la consultation avec un psychologue. Même certaines maladies infectieuses comme la pneumonie ou la pyelonéphrite ne sont plus couvertes par le gouvernement fédéral! Pour ce qui est des soins psychiatriques, seuls les cas présentant un danger pour le public seront couverts!

Le gouvernement fédéral compte économiser ainsi 20,000,000 $ par an. L’administration du système de santé des réfugiés est confiée à la Croix Bleue Médivie.
Doit-on s’attendre à ce qu’une personne qui arrive ici sans famille se trouve un emploi si il ne voit pas bien? Quand va-t-il prendre soin de ses dents si il s’est endetté pour payer des soins médicaux?

Je laisse le dernier mot au Dr Paul Cauford, de Scarborough :

« Je ne comprends pas pourquoi notre gouvernement fragilise les personnes les plus vulnérables »

Mise à jour du 19 février 2016
Le programme fédéral de santé intérimaire sera rétabli le 1er avril 2016.  Le coût est estimé à 12,500,000 $ d'ici deux ans pour les réfugiés et les demandeurs d'asile.  À partir d'avril 2017 les réfugiés sélectionnés pourront avoir dans leur pays d'origine certains soins comme des vaccins.