samedi 18 avril 2015

Quelques réflexions sur les sites d'injection supervisés

Pour donner suite à mon article archivé sur ce blogue le 5 juin 2009, et en vue de l'adoption du projet de loi C-2 par le parlement canadien, voici mes réflexions concernant les sites d'injection supervisés.
D'abord, les psychotropes dont l'abus cause un problème de société, qu'il s'agisse de cocaine, de benzodiazépines ou de dérivés de l'opium, diminuent l'inconfort résultant de l'irresponsabilité.  Ils sont donc une cause et une conséquence des vols, des déviations sexuelles, de voilence et d'inactivité.  C'est donc une mauvaise idée d'aider quiconque à se procurer ou à utiliser des drogues.  La Cour suprème s'est prononcée en faveur d'Insite mais elle aurait dû permettre son abolition.  Le gouvernement, sentant qu'il doit respecter le précédent d'Insite, a choisi d'imposer des restrictions pour prévenir toute autre implantation du genre.  Car il est question d'implantations de sites d'injection supervisée à Montréal et à Toronto.  Il existe aussi à Vancouver un autre site de consommation supervisée géré par la fondation du Dr. Peter Jepson-Young.
Le projet de loi C-2 exige que le ministre de la santé n'examine les demandes de site de consommation supervisée que si un dossier complet lui a été soumis.  Ce dossier doit comprendre au minimum:
a)des preuves scientifiques des effets bénéfiques d'un tel service
b)une lettre du ministre provincial indiquant son opinion sur les activités prévues, l'intégration au système de soins et l'acces aux services de toxicomanie
c)une lettre de l'administration municipale contenant son opinion sur le nouveau service
d)une lettre du demandeur en réponse aux objections de la lettree c)
e)un rapport du service policier sur l'impact projeté
f)une description des mesures prévues pour contrer les objections de e)
g) une lettre du dirrecteur de la santé publique de la province visée
h) une lettre du ministre provincial avec son opinion du service
i) une description des nuisances publiques autour du site : bruit, déchets contaminés, etc.
j) des études ou statistiques concernant i)
k)des renseignements sur les drogués
l) des renseignements sur la situation infectieuse : SIDA, hépatite, etc.
m) infos sur les décès par surdose
n) rapport sur les décès par surdose locaux
o) opinions des médecins et infirmières
p) un rapport sur les consultations publiques en rapport avec l'implantation
q) un budget du service
r) des informations sur les services de traitements disponibles
s) des information sur le traffic de drogues et le flânage autour du site
t) liste des services d'urgence médicale à proximité
u) mesures de disposition de substances controlées et de précurseurs, sécurité du personnel, acces au site,
v) procédures sur les dossiers relatifs aux substances controlées
w) CV des responsables
x) lettre de la police assurant que le personnel est exempt de condamnation relative aux drogues
y) lettre de la police étrangère d'un pays où le personnel aurait habité
z) toute information supplémentaire que le ministre croit pertinent.

Espérons que ces mesures seront suffusantes pour prévenir toute autre implantation de site de consommation supervisée.