dimanche 7 novembre 2010

stratégie en matière de santé mentale

L’enquêteur correctionnel du Canada dénonce des lacunes dans les soins aux détenus :
Un examen de la mise en œuvre de la « stratégie en matière de snaté mentale » du service correctionnel du Canada.

Le volet communautaire vient d’être mieux financé. John Service, qui écrit pour l’enquêteur correctionnel y voit des difficultés dans la planification et la reddition de comptes.
Mais il n’y a toujours rien pour les soins intermédiaires des détenus! Les soins intermédiaires sont pour les détenus qui ne sont pas capables de composer avec un cadre institutionnel ordinaire donc ont besoin d’un milieu spécialisé, d’interventions et de services spécialisés. Les conséquences de l’abscence de soins intermédiaires sont :
- les recours à l’isolement et aux transferts urgents vèrs le centre régional de traitement (CRT)
- les crises émotionnelles
- revers du plan correctionnel, delais pour un transfert vers un niveau de sécurité moindre ou vers la libération.
On rapporte que dans une région, les infirmiers du CRT se rendent régulièrement dans les établissements d’attache où ils oeuvrent comme membres itinérents de l’équipe clinique. Dans une autre région, il arrive souvent que les malades se présentent à la porte de leur établissement d’attache en provenance du CRT sans préavis et sans renseignement!
Devant un constat de troubles de comportement graves, l’administration du CRT refuse l’admission donc le détenu sera transféré à une unité spéciale de détention, où il sera en isolation. Dans les faits, l’isolement est devenu le recours ordinaire malgré le fait que ça n’est pas une pratique bénéfique de traitement.
L’adaptation à la vie communautaire peut être pénible pour les délinquants qui souffrent de troubles mentaux et le manque de services fait qu’ils récidivent (Olgoff, 2002)

Les services correctionnels du Canada doivent traiter les détenus sans avoir accès au système d’assurance-maladie. Ils emploient donc 750 infirmiers(ères) et 350 psychologues. Dans leur organigramme, les psychologues dépendent des opérations et les psychiatres se rapportent au service de santé. Il n’y a donc preque pas de communications entre ces professionnels de la santé.

Les 16 recommendations du rapport touchent principalement :
Le service a besoin d’une stratégie globale. Les documents à cet effet doivent être communiqués à temps, datés, approuvés et signés par un haut fonctionnaire. Au cours de son activité, M. Service a souvent obtenu des énoncés de politiques dont la date d’implantation était floue, non datés et dont la portée (politique nationale ou restreinte à un établissement?) n’était pas indiquée. Il n’y a pas de ressources pour les soins intermédiaires. Des améliorations sont requises au stade d’admission, d’évaluation et de dépistage. Les soins primaires seront plus efficaces si il y a plus d’échange d’informations. Les CRT ont besoin de plus d’appuis. Il y a des lacunes au niveau des services communautaires et des libérations conditionnelles : quoi suggérer au détenu qui vient d’être libéré, qui a une ordonnance de deux semaines mais se fait dire partout que le Dr Tartempion ne voit pas de nouveaux patients ou qu’il peut être reçu dans deux mois?