samedi 4 octobre 2008

Conférence de Michael Kirby

Le 25 septembre 2008, à la salle de concert Oscar Peterson du campus Loyola de l’université Concordia, Michel Kerby, président de la commission de santé mentale du Canada, nous a parlé des priorités de la commission. La commission dispose d’une enveloppe de 110,000,000 $ pour 5 ans.
D’abord, des projets pilotes pour contrer l’itinérence seront établis à Moncton (NB), Montréal, Toronto, Winnipeg et Vancouver.
Aussi, des campagnes visant à contrer la stigmatisation en fournissant de l’information aux jeunes et aux professionnels de la santé seront bientôt élaborés. Les maladies mentales apparaissent souvent à l’adolescence; il est donc indiqué d’en parler aux jeunes à l’école afin qu’ils reconnaissent les symptomes de troubles auquels ils pourraient être confrontés.

Lors de la première réunion informelle de la commission sénatoriale dirrigée par Micheal Kerby, les membres ont partagé les impacts que les maladies mentales ont infligé à leur parenté. Un premier tour de table a pu établir que tous étaient touchés. Puis, ils ont constaté que c’était la première fois qu’ils en parlaient en dehors du cercle limité de leur famille.

Le coût associé aux maladies mentales et aux abus de substances est établi à 33,000,000,000 $ pour le Canada en 2002. En 2007, il est estimé à 33,000,000,000 $ pour l’Ontario seulement : les coûts croissent très rapidement!

Les organismes de soutien par les pairs comme Alternative-Centregens jouent un rôle important dans la vie de nombreux « consommateurs » à un coût modeste. Les « conseillers spirituels » -pas nécessairement des prêtres- vont être appelés à éclairer des choix et apporter le pardon des fautes.

Les enfants constituent la population la plus défavorisée dans le système de soins en santé mentale. 83% des enfants atteints ne cherchent pas d’aide. Les services spécialisés – à l’école ou dans la communauté – sont débordés.

Le respect de la confidentialité pose souvent un problème qui fait que la famille se sent écartée du processus de rétablissement. Le système de soins impose souvent des barrières au dix-huitième et au soixante-cinqièmes anniversaires, obligeant parfois même un changement de thérapeute. M. Kirby affirme aussi que le modèle médical (avec son accent sur les médecins et les hôpitaux) n’est pas nécessairement le meilleur pour ces maladies qui ont tellement de dimentions (comme la dynamique familiale, l’orientation occupationnelle, le soutien de la communauté, le réseau social, les problèmes juridiques, les choix budgetaires, la stigmatisation, etc.). Enfin, M. Kirby (qui a lui-même un doctorat) dénonce l’exigence courante d’un doctorat en psychologie pour être admis à pratiquer la psychologie au Québec.

Enfin, M. Kirby invite à la mobilisation de tous ceux qui sont touchés par la maladie mentale pour une grande marche ou une activité ----thon semblable qui aura lieu au printemps 2009. Les organismes communautaires seront avisés afin d'attirer le plus grand nombre de participants possible.

Aucun commentaire: